Le Japon va autoriser les véhicules à conduite autonome en 2023
Le Japon prévoit d’intégrer la conduite autonome de niveau 4 dans le code de la route en avril prochain. Le pays est sur le point de devenir le dernier pays à autoriser les véhicules sans conducteur sur ses routes.
La conduite autonome prend son envole
L’Agence nationale de police a confirmé son intention d’intégrer la conduite autonome de niveau 4 dans le code de la route en avril prochain. Le niveau 4 est défini par la Society of Automotive Engineers comme étant celui où un véhicule se conduit lui-même dans des conditions spécifiques ; et surtout sans intervention humaine.
Cette mesure ouvrira la voie à des véhicules tels que les robots taxis et les navettes autonomes au Japon ; comme c’est déjà le cas aux États-Unis et en Chine. Rien qu’au cours des 12 derniers mois, Cruise, propriété de General Motors, a lancé un service commercial de robot taxi sans conducteur à San Francisco. Aussi, Waymo s’est étendu au centre-ville de Phoenix et Baidu a reçu des permis d’exploitation à Wuhan et Chongqing.
Le cadre pour cette nouvelle législation japonaise a été mis en place plus tôt cette année. On espère également qu’il permettra le déploiement de véhicules sans conducteur pour transporter les personnes âgées dans les zones rurales faiblement peuplées.
Les détails complets des nouvelles règles devraient être publiés fin novembre. Après une période de consultation publique.
Des conditions de déploiement strictes
Mais certaines conditions ont déjà été précisées. Les opérateurs commerciaux seront tenus d’installer des dispositifs de surveillance. Ils doivent aussi désigner des superviseurs à distance pour garantir la sécurité. Les systèmes de surveillance enregistreront ce qui se passe dans les véhicules. Aussi, ils suivront leur localisation et assureront la sécurité contre d’éventuelles cyberattaques.
En cas de problème avec un véhicule ou, dans le pire des cas, d’accident, l’opérateur devra envoyer un membre du personnel pour s’occuper de la situation. Et comme aux États-Unis et en Chine, les exploitants de véhicules devront soumettre des demandes d’autorisation aux autorités compétentes ; en détaillant intégralement leurs projets. Dans ce cas, il s’agira de la commission de sécurité publique de chaque préfecture japonaise.
Les entreprises qui ne respectent pas la réglementation risquent de perdre leur permis. Parmi les transgressions potentielles, citons le fait de ne pas réagir de manière adéquate à un accident ; ou de ne pas respecter le code de la route.
Maintenant que la législation est mise en place, le gouvernement japonais souhaite accélérer le déploiement des services de mobilité de niveau 4, avec des plans pour que 40 zones soient couvertes d’ici 2025 et plus de 100 d’ici 2030.
En 2021, le Japon est devenu le premier pays à approuver la capacité d’auto-conduite partielle de niveau 3 sur une voiture de tourisme lorsque le ministère du territoire, des infrastructures, des transports et du tourisme a certifié la technologie sur une Honda Legend.
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