Valencell a dévoilé le premier capteur sans brassard au monde lors du CES 2023. Ce qui constitue une avancée majeure dans la course à la mesure de la pression artérielle. La société a présenté un capteur à pince qui se place bout du doigt. Il est conçu pour prendre la tension artérielle sans avoir besoin d’être calibré, ni de recourir à un brassard.
Présentation du capteur de pression artérielle Valencell
L’approbation de la FDA n’est pas encore obtenue et le produit n’a pas encore de nom. Mais Valencell s’attend à ce qu’il soit autorisé par les régulateurs à la « fin 2023 ». Après quoi nous sommes sûrs qu’il sera rapidement commercialisé. Valencell affirme qu’il ne coûtera que 99 dollars.
Le capteur fonctionne à l’aide de capteurs PPG, tout comme les wearables traditionnels. Des algorithmes spécialement développés utilisent les données du capteur, ainsi que des informations personnelles et des valeurs de référence, pour calculer la pression artérielle.
Ces données sont ensuite envoyées à l’application, où Valencell complète les relevés par des conseils sur les changements et les adaptations du mode de vie. L’appareil lui-même ressemble aux capteurs de SpO2 utilisés dans les milieux médicaux professionnels ; et cette mesure est désormais courante sur les appareils à porter au poignet.
Il s’agit donc d’un grand pas en avant vers l’obtention de données sur la pression artérielle au poignet. Cet élément de données crucial pourrait devenir aussi courant que la fréquence cardiaque et la SpO2.
Une vraie avancée technologique
Le véritable suivi de la pression artérielle a échappé à l’industrie des wearables jusqu’à présent. Il est considéré comme l’un des Graals des véritables wearables grand public. Samsung propose cette fonction sur la Galaxy Watch 5. Mais elle nécessite un étalonnage avec un brassard toutes les deux semaines.
La Huawei Watch D mesure également la pression artérielle, via un bracelet spécial qui se gonfle au poignet. Il s’agit d’un appareil volumineux, conçu pour les personnes ayant des besoins spécifiques en matière de gestion de l’hypertension ; plutôt que d’un véritable appareil grand public. Les avantages du suivi de cette mesure sont évidents, et même les personnes souffrant d’hypertension vérifient rarement leur tension artérielle.
Dans une étude de Valencell, 62 % des Américains souffrant d’hypertension ont admis ne mesurer leur tension que quelques fois par mois ou moins. C’est bien en deçà des recommandations des experts, qui préconisent deux fois par jour.
Mais le fait de rendre cette mesure accessible à tous pourrait avoir d’énormes avantages à grande échelle, et faire des wearables des compagnons de santé essentiels.