Des Fitbits pour poulets détectent les infestations d’acariens
Les Fitbits pour poulets sont des dispositifs ressemblant à un sac à dos que l’on fixe sur le dos des poules. Mais alors, à quoi cela sert-il ?
Ces Fitbits pour poulets sont destinés au suivi du comportement des poules infestées par des acariens.
Même lorsqu’on les laisse errer dans la cour de la ferme, les poulets sont toujours susceptibles d’être infestés par des acariens suceurs de sang. Ce dispositif connecté pourrait permettre aux éleveurs de savoir quand ces acariens mordent, de sorte que le traitement pourrait commencer dès que possible.
Les acariens de la volaille qui infestent généralement l’arrière du poulet, mordent la peau pour se nourrir du sang. Il en résulte des lésions cutanées inflammatoires qui démangent et sont pénibles pour l’oiseau. Ce qui entraîne souvent une diminution de la production d’œufs chez les poules.
Sous la direction de l’entomologiste Amy Murillo, des scientifiques de l’université de Californie-Riverside ont soupçonné que les poulets infestés présentaient une augmentation des comportements de toilettage tels que l’auto-piquetage, le lissage et les bains de poussière. Afin de suivre ces comportements, les chercheurs ont équipé un groupe de poules de petits détecteurs de mouvements. Ces appareils sont portés sur le dos, apparemment sans causer d’inconfort, et sont décrits comme des « Fitbits pour poulets ».
À l’aide d’un algorithme spécialement conçu, un ordinateur a analysé les données brutes recueillies par les sacs à dos. Plus précisément, il a été compté chaque incidence des actions associées au picage, au lissage et au bain.
Il a été constaté que ces comportements augmentaient chez les poules dont on savait qu’elles étaient infestées d’acariens. De plus, une fois que les oiseaux ont été traités avec succès et que leur peau a guéri. Aussi, les actions de toilettage détectées ont diminué pour revenir à des niveaux normaux.
« Ces résultats pourraient faire savoir aux éleveurs qu’il est temps d’examiner leurs oiseaux à la recherche de parasites. », explique M. Murillo. « Et les outils que nous avons développés peuvent également être utilisés pour examiner les effets de tout changement dans l’environnement ou le régime alimentaire d’un oiseau ».
Un article sur ces recherches a récemment été publié dans la revue Scientific Reports.
Commentaires
Laisser un commentaire